LDLC se lance sur le marché de l’éco-responsabilité avec SLOOD — Siècle Digital
Connu comme un acteur majeur du e-commerce sur le marché high-tech, LDLC se lance dans le commerce responsable avec SLOOD : une marketplace mode, beauté, maison. Cette nouvelle plateforme voit …
Connu comme un acteur majeur du e-commerce sur le marché high-tech, LDLC se lance dans le commerce responsable avec SLOOD : une marketplace mode, beauté, maison. Cette nouvelle plateforme voit le jour après une année difficile pour le groupe (17 % de repli du chiffre d’affaires en 2022). Bien que sa croissance semble reprendre (+5,1 % au premier semestre 2023), elle reste timide comparée à 2021. Dans ce contexte, s’implanter sur un marché prisé de l’éco-responsabilité se présente comme une opportunité à explorer, mais surtout l’occasion d’affirmer un positionnement et des valeurs pour lesquelles l’entreprise est engagée.
Lancée début novembre, la marketplace SLOOD compte une cinquantaine de partenaires et propose plus de 4 000 produits. Elle a pour objectif de simplifier le parcours du client qui veut consommer responsable et ambitionne de devenir le lieu de rencontre entre le grand public et les marques engagées.
Ce projet a germé alors que Julia Le Hir travaillait sur une marketplace de produits reconditionnés pour le groupe LDLC, poste qu’elle a occupé pendant quatre ans. Interrogée par Siècle Digital, elle explique que l’idée est née du constat de la difficulté de consommer responsable alors que la demande est en constante évolution.
Plusieurs freins sont évoqués, comme « le cliché d’une mode responsable ringarde, alors qu’il existe plein de créateurs incroyables », la peur du greenwashing, très utilisé par les grandes marques, qui instaure une forme de méfiance chez l’acheteur. Enfin, selon elle, il n’existe à ce jour pas de site référent reconnu de tous sur le segment mode, beauté et maison. L’idée est donc de créer un leader de l’éco-responsabilité en France et en Europe.

SLOODxLa Gentle Factory©
Désireuse de mettre à profit son expérience pour ce projet qui lui tient à coeur, elle le propose à Laurent de la Clergerie (PDG de LDLC) en 2022. Engagé sur la question du développement durable, ce dernier accepte immédiatement de soutenir cette initiative qui pour lui s’inscrit dans la stratégie de l’entreprise et répond aux valeurs qu’elle souhaite véhiculer.
« Beaucoup d’initiatives en faveur de l’environnement et d’une consommation plus durable existent, ce qui est très positif. Malheureusement, elles restent peu connues du grand public, éclipsées par les géants de la fast fashion ou des généralistes qui ont de gros moyens marketing et communication, » explique Julie Le Hir. SLOOD fonctionnant comme une start-up incubée au sein de LDLC, elle compte sur la puissance et la force de frappe du groupe, ainsi que sur les moyens qui pourront être mis en place en termes de communication pour se faire connaître. Pour cette intrapreneuse, l’entreprise a déjà prouvé qu’elle savait se diversifier, et le lancement de Slow For Good s’inscrit dans cette volonté d’affirmer son positionnement.
Ce même positionnement, nous pouvons le constater avec les engagements pris par l’entreprise ces dernières années : la semaine de 4 jours instaurée en 2021 pour les salariés, les 20 semaines de congé parentalité pour les hommes et les femmes en 2023.
Laurent de la Clergerie soutient des projets qui font sens pour lui, rapporte Julie Le Hir. Le bien-être de ses salariés est ce qui le porte, tout comme le soutien de l’entreprenariat et des initiatives en faveur de l’environnement. On peut s’attendre à voir d’autres projets dans la même veine que SLOOD dans les mois ou années à venir. À ce sujet, Julie Le Hir répond qu’il n’y a jamais eu de frein dans le développement de LDLC ou dans son expansion, et qu’ainsi rien n’est défini ou arrêté. Tant que cela fait sens aux yeux du dirigeant, elle pense qu’il soutiendra le projet.
Le lancement de SLOOD pourrait donc n’être qu’un premier pas sur le marché de l’éco-responsabilité pour le groupe LDLC. Marché sur lequel la firme lyonnaise n’était jusqu’alors pas connue.