Les géants américains des semi-conducteurs s’intéressent au Vietnam — Siècle Digital
Plusieurs grandes sociétés américaines spécialisées dans les semi-conducteurs vont participer à la visite officielle du président des États-Unis Joe Biden au Vietnam ce 11 septembre. Parmi les entreprises concernées, GlobalFoundries, …
Plusieurs grandes sociétés américaines spécialisées dans les semi-conducteurs vont participer à la visite officielle du président des États-Unis Joe Biden au Vietnam ce 11 septembre. Parmi les entreprises concernées, GlobalFoundries, Intel, Marvell, Boeing, Amkor ou encore Google, discuteront de la place du pays asiatique dans la chaîne d’approvisionnement mondiale des composants électroniques.
Le Vietnam, nouvel El Dorado des entreprises américaines ?
Plusieurs cadres supérieurs des entreprises précédemment cités rejoindront de hauts responsables vietnamiens et américains, dont le secrétaire d’État des États-Unis Antony Blinken lors d’une réunion d’affaires. Pour toutes les parties prenantes, le but de cette dernière consiste à trouver des idées pour renforcer le rôle du Vietman dans plusieurs segments de la fabrication de puces performantes.
Le gouvernement du pays souhaite devenir une véritable terre d’accueil pour les entreprises américaines en quête d’un nouvel Eldorado. Ces entités sont contraintes de quitter la Chine du fait de la rivalité sino-américaine. Certains groupes cherchent également à trouver d’autres options que Taïwan, pourtant terre de semi-conducteurs, à cause de ces mêmes risques géopolitiques. Certains pays essaient d’en tirer avantage comme le Vietnam ou encore l’Inde.
Les deux États possèdent des avantages assez similaires : de vastes terrains pour construire des usines en toute liberté, une main-d’œuvre souvent qualifiée et nombreuse à la recherche d’un emploi, et la mise en place d’une politique fiscale avantageuse pour les entreprises qui souhaitent s’implanter. Selon Reuters, les responsables américains ont déclaré à plusieurs reprises que l’assemblage et la conception étaient les segments de l’industrie de fabrication de puces dans lesquels le Vietnam était susceptible de connaître une croissance plus rapide que ses concurrents, malgré une population plus faible laissant craindre une pénurie d’ingénieurs.
À moyen terme, le Vietnam envisage de construire sa propre usine de semi-conducteurs
Certaines entreprises invitées à assister à la réunion sont déjà présentes en Asie du Sud-Est ou envisagent de s’y implanter dans les prochaines années. C’est le cas de Amkor qui construit non loin de Hanoï, « une méga usine ultramoderne pour l’assemblage et les tests de semi-conducteurs, » selon les propos tenus par la secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, pour Reuters.
De son côté, Marvell avait annoncé son intention de construire un centre d’innovation au Vietnam. Enfin, Intel possède une usine ayant coûté pas moins de 1,5 milliard de dollars pour l’assemblage, de conditionnements et les tests de puce, et envisage de l’agrandir. Plus tôt cette année, le gouvernement vietnamien s’attendait à un investissement de la firme de Pat Gelsinger à hauteur de 3,3 milliards de dollars, mais celui-ci ne s’est pas concrétisé. Le groupe avait alors précisé que « le Vietnam est un pays important dans notre réseau mondial de production, », mais qu’il n’avait « pas annoncé de nouveaux investissements ».
Si le Vietnam tente d’attirer ces entreprises, c’est pour à terme construire sa propre usine de fabrication. Un responsable d’une grande entreprise américaine de puces électroniques a déclaré que le gouvernement vietnamien avait tenu des réunions dans ce but avec Intel, Samsung et Qualcomm.